B. Les sociétés cherchent à s’adapter face aux risques

1. Une vulnérabilité inégale face aux risques

Si les sociétés sont inégalement exposées aux risques, leur vulnérabilité est aussi très inégale. En effet, les sociétés sont plus ou moins sensibles aux aléas selon leurs caractéristiques physiques, sociales, économiques ou politiques.

La vulnérabilité est étroitement liée au niveau de développement. Les pays du Nord (= pays développés) sont ainsi moins fragiles que les pays du Sud (= en développement). En général, les catastrophes qui frappent les pays du Nord ont des conséquences principalement économiques (dégâts matériels, ralentissement de l’activité…).

En revanche, dans les pays du Sud, les catastrophes causent souvent des pertes humaines et provoquent des crises humanitaires (manque d’eau potable, développement de maladies…). Cette fragilité des pays du Sud est notamment associée à des négligences (non respect ou absence de normes) ou à des carences politiques (plan de prévention et gestion de crise absents ou défaillants).

Certains territoires sont régulièrement mis à l’épreuve, à l’exemple de l’île de Saint-Martin qui est exposée à des cyclones de plus en plus intenses (Irma en 2017).

2. Prévenir et gérer les risques

Les sociétés cherchent à se protéger des risques. Dans ce but, elles construisent des infrastructures adaptées (digues aux Pays-Bas) et appliquent des normes techniques spécifiques pour assurer la résistance des bâtiments (normes parasismiques au Japon).

Plus généralement, les sociétés mettent en place des mesures de prévention pour limiter au maximum la manifestation d’un risque. Lorsque ce n’est pas possible (aléas naturels) elles développent les moyens des prévisions (satellites) et d’alerte pour informer au plus vite les habitants d’une zone vulnérable.

Toutefois, la prévention ne suffit pas toujours à éviter une catastrophe. C’est pourquoi il est nécessaire de mettre un place un dispositif de gestion de crise efficace afin de réagir à l’urgence (sauver des vies, aider les victimes) puis de mener la reconstruction en intégrant mieux la vulnérabilité au risque grâce à l’expérience de la catastrophe (aménagements durables). Ce retour d’expérience permet également de renforcer la résilience de la population.

La prévention et la gestion des catastrophes s’appuient sur l’État mais aussi sur les citoyens. D’où la nécessité de préparer la société aux risques en informant et en formant les populations. A cet égard, celles des pays du Sud sont moins bien préparées (État faible, difficultés financières). L’aide humanitaire internationale est souvent indispensable en cas de crise.


Vocabulaire

Catastrophe : conséquence d’un événement destructeur associée le plus souvent à des victimes humaines et des dégâts matériels.

Gestion de crise : ensemble des moyens mis en place pour permettre à une société de se préparer et de faire face à la manifestation d’une crise. Ces moyens sont perfectionnés grâce au retour d’expérience.

Prévention : mesures mises en place pour empêcher ou limiter la réalisation d’un risque.

Résilience :
capacité d’une population à encaisser et à se relever d’une catastrophe et de se reconstruire.

Vulnérabilité : fragilité d’une société face à un aléa => effets d’une catastrophe sur la société amplifiés.

Documents

Vidéos : Irma frappe l’île française de Saint-Martin en 2017

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